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la biographie

Américain, XXe siècle.
Né en 1915 à Philadelphie, Pennsylvanie; mort en 1993.

Les artistes, et non les professionnels de l'art, ont généralement toujours été les premiers à reconnaître et à encourager les artistes marginaux et autodidactes, dont la production aurait sinon été écartée comme étant simplement une manifestation obsessionnelle. Quand l'artiste et cinéaste Herbert Danska tombe par hasard en 1988 sur un étrange musée installé sur un trottoir d'Atlantic City, il y découvre plus d'une douzaine de reliefs en bois peints sur un mur. Il y a là des scènes représentant la vie quotidienne dans les villes américaines des années 1930, sculptées avec une honnêteté sans complexe par la main d'un ouvrier et non d'un sculpteur de formation académique. Danska, lui-même un cinéaste acclamé par la critique, reconnaît aussitôt l'ingéniosité autodidacte d'Albert Hoffman et son désir singulier de créations. Et il va passer les 25 prochaines années de sa vie à tenter de faire reconnaître les dons de son aîné. 

Né à Philadelphie en 1915, Albert Hoffman est contraint de quitter les bancs de l'école après sa huitième année en raison de la Grande Dépression. Enfant, il collectionne des morceaux de métal et peint des choses simples sur les portes de voisins. Après la Seconde Guerre mondiale, où il combat dans la Marine, Hoffman rentre au New Jersey pour se marier et s'installe avec sa femme dans la ville côtière d'Absecon, à proximité d'Atlantic City où il gère un dépotoir. 




Hoffman est un sculpteur prolifique dont le travail couvre plusieurs genres. Pour comprendre son œuvre, on doit tenir compte de la riche tradition vernaculaire de la sculpture folklorique juive introduite en Amérique par des générations d'immigrants et qui a donné d'innombrables arches de la Torah, du mobilier de synagogue, des récits bibliques, ainsi que, dans le genre profane, des chevaux de carrousel qui sont devenus partie intégrante de la culture américaine. Hoffman n'était pas profondément religieux, mais son identité juive était d'une grande importance pour lui comme le montrent des œuvres telles que l'Arche, le Tabernacle, et nombre de ses petits reliefs. 

La transformation du travail de l'artiste du familier à l'archétype est plus manifeste dans les œuvres qui explorent sa relation à la mer, élaborées à partir de ses souvenirs dans la marine, de sa vie dans une ville côtière et de sa riche imagination. Il n'est pas difficile de trouver certaines de ses sculptures rustiques le long des trottoirs de la côte est, mais sa monumentale « Baleine dentée » et son étrange « Neptune, roi de la mer », marque la rupture de cet artiste avec les lieux communs. C'est là, dans un domaine transcendant les visions et la jeunesse, que l'artiste rejoint ses camarades outsiders du monde entier.

- Biographie offerte par Andrew Edlin Gallery

CV

Expositions sélectionnées
2013, Albert Hoffman, Andrew Edlin Gallery, New York
2012, Accidental Genius: Art From the Anthony Petullo Collection, Milwaukee Art Museum, Milwaukee
2007, Sculpture of Wood, Andrew Edlin Gallery, New York
1999, Albert Hoffman, Luise Ross Gallery, New York
1997, For the Love of Art: Folk Carvings by South Jersey Artist Albert Hoffman, Noyes Museum, Oceanville (New Jersey)
1997, Lion Invitational, B'nai B'rith Klutznick National Jewish Museum, Washington, D.C.
1995, The Tree of Life, American Visionary Art Museum, Baltimore

Collections sélectionnées
American Folk Art Museum, New York
Abby Aldrich Rockefeller Folk Art Museum, Williamsburg (Virginia)
Noyes Museum, Oceanville (New Jersey)

Bibliographie sélective
Stone, Lisa, ed., Accidental Genius: Art From the Anthony Petullo Collection, Milwaukee Art Museum, Milwaukee, 2012.
Edlin, Andrew, Sculptor of Wood, catalogue d'exposition, Andrew Edlin Gallery, New York, 2007.
McBee, Richard, "The Outsider Complex: Jewish Folk Artists of Our Time," Jewish Press, 30 mai 2003.
Johnson, Ken, "Albert Hoffman at Luise Ross," New York Times, 16 juillet 1999.
Kent, Bill, "Obscure No More: A Self-Taught Sculptor's Path from the Boardwalk to the Galleries," New York Times, 6 juillet 1997.

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